Le 28 avril, Journée internationale de commémoration des travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail, des événements seront organisés dans le monde entier pour souligner le rôle vital joué par les syndicats en vue de protéger les travailleurs contre les accidents du travail et maladies professionnelles.
Plus de 2,5 millions de travailleurs ont trouvé la mort en 2017 en raison de blessures sur leur lieu de travail ou de maladies professionnelles, et l’on sait que de nombreux décès liés au travail ne sont pas enregistrés.
« Les piètres conditions de travail tuent à l’échelle mondiale un travailleur toutes les 11 secondes. Toutes ces morts sont évitables, et pourtant leur nombre augmente. Les syndicats, et des lois efficaces et réellement mises en œuvre, fournissent une protection vitale aux travailleurs. Mais avec l’affaiblissement de la législation du travail et l’attaque à la liberté syndicale dans toutes les régions monde, il n’est pas surprenant que le nombre de décès liés au travail soit si élevé. C’est la raison pour laquelle les syndicats mondiaux organisent actuellement vigoureusement une campagne urgente en vue d’exiger sécurité, justice et responsabilisation », a dit Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI.
Cette année, les syndicats vont en outre se concentrer sur le fléau des cancers professionnels, auxquels est due une grande partie des 2,4 millions de morts liées aux maladies professionnelles tous les ans. Plus de 10 % des cancers résultent d’une exposition à des substances dangereuses sur le lieu de travail.
« Le cancer provoqué par le travail est un fléau meurtrier ; or, là où les travailleurs n’ont pas le droit de s’organiser et où les pouvoirs publics ne réglementent pas efficacement et n’assurent pas la mise en œuvre, les risques montent en flèche. Les exemples du type Samsung en Corée sont trop nombreux : cette société invoquait le « secret commercial » pour camoufler la toxicité des produits chimiques que les ouvriers de la chaîne de production devaient utiliser », a dit Burrow.
Le mouvement syndical appelle également à une reconnaissance de la santé et la sécurité sur le lieu de travail comme étant un des Principes et droits fondamentaux au travail de l’Organisation internationale du travail, au même titre que les normes existantes en matière de travail forcé, travail des enfants et discrimination au travail, et que la liberté syndicale et le droit de négociation collective.
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