À une époque où l’atterrissage d’une sonde spatiale sur un astéroïde nous étonne à peine, comment est-il possible que les grandes industries puissent continuer de tuer les travailleurs comme jadis ?
Le professeur Michael Quinlan a étudié les causes des tragédies qui se produisent sur les lieux de travail. Il est parvenu à une conclusion claire : c’est un manque de volonté, et non un manque de savoir-faire, qui est à l’origine des « dix chemins qui mènent à la mort et à la catastrophe ».
« Les chaînes d’approvisionnement mondiales contribuent de plus en plus à la dégradation des normes de sécurité en déplaçant le travail vers des pays dont les normes de sécurité sont minimes et qui ne suivent pas de protocoles pour améliorer les modalités des programmes de libre-échange. C’est exactement ce qu’illustre l’effondrement du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh, où plus de 1100 personnes avaient été tuées, principalement des ouvriers du prêt-à-porter qui fabriquaient des vêtements destinés en grande partie aux pays occidentaux ».
« Ces faits parlent d’eux-mêmes et révèlent que, contrairement à ce qui est annoncé dans les beaux discours, la sécurité au travail n’occupe pas la première place, ni même la deuxième ou la troisième, en ce qui concerne les priorités des gouvernements ou de la plupart des entreprises ».
Ten pathways to death and disaster, Michael Quinlan, The Federation Press, ISBN 9781862879775, décembre 2014.