Belgium: Amiante – le nombre de victimes pourrait encore augmenter – #iwmd23

Le chiffre de 90 000 victimes annuelles en Europe de cancers liés à l’amiante pourrait encore gonfler, en raison de chantiers à venir et d’une trop faible volonté politique de prendre le sujet à bras le corps.

Il est urgent de mieux protéger, réduire les taux d’exposition, prévenir. L’appel vient de la CES, la Confédération européenne des syndicats, dont fait partie la FGTB. A l’occasion de cette journée internationale d’hommage aux travailleurs décédés ou blessés, le syndicat européen fait le focus sur les – beaucoup trop – nombreuses victimes de cancers professionnels liés à l’exposition à l’amiante.

Ces victimes, et leurs familles, appellent aujourd’hui les dirigeants européens « à offrir aux travailleurs le niveau de protection le plus élevé possible contre l’amiante. »

L’amiante cause de cancers du poumon, de la plèvre…

Les chiffres sont élevés. En Union européenne, environ 90 000 personnes perdent la vie à cause d’un cancer lié à l’amiante, chaque année. Ce qui en fait la principale cause de décès sur le lieu de travail. L’amiante provoque la majeure partie des cancers professionnels du poumon, et du mésothéliome, cancer qui touche notamment la plèvre.

Contrairement aux idées reçues, l’amiante est très loin d’avoir disparu des lieux de travail : entre 4 et 7 millions de travailleurs y sont toujours exposés en Europe. Et l’on serait loin d’en sortir. Paradoxalement, les travaux de rénovation des anciens bâtiments viendrait aggraver la situation, sans une prévention adéquate. « Ce nombre devrait augmenter de 4 % au cours de la prochaine décennie », indique la CES, « en raison de rénovations de bâtiments dans le cadre du Green Deal de l’UE. » 

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